• Soul Hackers 2 - Présentation et avis

    Vous trouverez sur cette page mon avis (sans spoilers) sur Soul Hackers 2. Bonne lecture !

    Soul Hackers 2 - Avis

     

    Soul Hackers 2 est un JRPG développé et édité par Atlus sorti le 25 août 2022 au Japon et le 26 en occident sur PS4/PS5, Xbox One, Xbox Series et PC. Il est le second opus du premier Soul Hackers sorti en 1997 sur Sega Saturn et les deux jeux font eux-mêmes partie d’une série spin off des Megami Tensei, nommée Devil Summoner, initiée en 1995 par le jeu éponyme.

    Prenant place au milieu du XXIème siècle, Aion, entité veillant sur les Hommes, prédit leur destruction imminente et crée alors Ringo et Figue. Les deux ont pour but de prévenir ce cataclysme et sont dotées d’un pouvoir spécial nommé le « Soul Hack », leur permettant de ressusciter les morts. Elles sont amenées à s’allier avec différents Devil Summoners afin de poursuivre un futur incertain. Le scénario semble simple de prime abord, mais le jeu brille véritablement à mon sens par ses personnages principaux, avec leurs interactions constantes et variées. Arrow, Milady et Saizo ont tous les trois des motivations propres, cohérentes, permettant par ailleurs de dépeindre un portrait plus neuf sur les Devil Summoners, au-delà de leur appartenances aux différents groupes. Explorer l'Axis, donjon lié aux protagonistes, permet d'en savoir un peu plus sur leur passé, leur lien avec d'autres personnages. De nombreuses petites scènes peuvent être débloquées au bar Heidrun, remplies d'anecdotes aussi mignonnes qu'intéressantes à suivre avec une écriture juste de personnages plus adultes.

    Mais s’il y a bien un personnage qui brille dans ce jeu, c’est Ringo. Intrigante, constamment mise en avant par un niveau de détail rare, elle est pour moi la star de cet épisode. Curieuse, drôle, mais aussi sarcastique et perspicace, Ringo avait déjà fait une forte impression sur moi dès sa première apparition pendant la communication du jeu et mon attachement a été immédiat en jouant. Les thématiques quant à elles sont intéressantes et en continuité avec le premier épisode : le jeu nous présente un futur dominé par une technologie avancée, ici soumise à la connexion de données de par laquelle une entité super intelligente peut agir de manière autonome avec une pointe d'occulte propre à la série qui fait si bien son charme. D'autre part, le jeu fait quelques références à l'univers SF notamment Blade Runner et Dune. Les thématiques paraissent peut-être moins originales aujourd'hui, la technologie ayant évolué très vite, mais elles restent pertinentes malgré tout. J'ai particulièrement aimé le moment où Arrow tente d'invoquer ses démons via son COMP, mais échoue et tape désespérément sur le clavier de son vieux modèle d'invocation datant du premier jeu. Ringo s'interpose alors et c'est uniquement à travers elle que les démons affiliés aux personnages sont invoqués. Le message est alors clair : la technologie d'époque est obsolète face à une IA super intelligente qui peut tout faire à votre place.

    Une histoire qui se laisse suivre tout comme le premier jeu avant lui. Fort heureusement, il n'est pas obligatoire d'avoir joué à celui-ci pour comprendre les enjeux de sa suite. Les personnages principaux et antagonistes introduits sont inédits, seuls les groupes auxquels ils appartiennent comme Yatagarasu et Phantom Society sont repris mais ils font partie du lexique des Devil Summoners, et leurs spécificités sont clairement expliquées. Certains personnages secondaires de Devil Summoner et Soul Hackers font leur grand retour comme Victor, le gérant du Goumaden ou Madame Ginko, l'informateur que les fans de la série reconnaîtront. Je suis globalement satisfaite de l'histoire, même si j'aurais aimé un traitement plus approfondi autour d'Aion, plus particulièrement le Soul Hack qui ne semblait pas sans certaines conséquences. J'ai également visionné les deux fins, et je préfère de loin la fin "normale", plus cohérente à l'histoire pour moi.

     

    Soul Hackers 2 - Avis

     

     Les quêtes annexes offrent une variété similaire aux autres jeux de la série : certaines demandent de récupérer des matériaux ou de terrasser des démons spécifiques, Victor soumet toujours ses excentriques requêtes de fusions démoniaques, et certaines quêtes, plus scénarisées, enrichissent l'univers du jeu en dévoilant le quotidien des Devil Summoners avec une écriture nuancée. J'ai été très agréablement surprise de constater que les rapports de ces quêtes sont rédigés par Ringo elle-même qui ne se retient pas de faire des remarques et autres commentaires aussi amusants qu'avisés. La direction artistique est superbe avec des quartiers reconnaissables où de nombreuses boutiques sont disponibles avec des objets très utiles disponibles en quantité parfois limitée. Le Goumaden, ici sous l'apparence d'un cirque est toujours là avec sa liste de démons habituelle et ses multiples fusions possibles. De nouveaux objets nommés Mystiques font leur apparition. Ils peuvent augmenter l'efficacité des sorts élémentaires des personnages une fois équipés. Il est possible d'en obtenir en cadeau de la part de nos démons ou encore via une boutique d'échanges, permettant ainsi de renforcer une affinité.

    Les combats fonctionnent au tour par tour dynamique grâce à un système nommé « Sabbath » qui repose sur l’exploitation des faiblesses ennemies. Plus les faiblesses sont atteintes, plus la puissance du Sabbath augmente avec des attaques particulièrement puissantes en fin de tour. Les démons quant à eux sont toujours présents et reposent sur un processus d’apprentissage de compétences par niveaux. Ils sont affiliés à leur Summoners influençant ainsi sur les statistiques de ces derniers. L’arme essentielle aux Summoners est le COMP, attribué à chaque personnage qui ne peut être changé, mais peut être optimisé afin d’améliorer les affinités élémentaires et autres sorts de soutien, avec des compétences passives propres à chaque personnage qu’il est possible d’améliorer et spécialiser. J'ai trouvé les optimisations nombreuses et particulièrement intéressantes dont certaines qui apportent de véritables atouts en combat, le tout dans un niveau de difficulté que je trouve bien dosé. Un petit mot sur le DLC scénario à ce sujet : contenu supplémentaire intéressant pour l'histoire du jeu mais difficile à aborder lors d'une première partie. Je trouve que ce contenu ne s'intègre pas de manière équilibrée par rapport à la difficulté de base. En revanche, le donjon inédit propose un challenge bienvenu en fin de partie et son design parlera aux plus grands fans.

    L’exploration est le cœur du jeu à mes yeux : jouable à la troisième personne, Ringo est positionnée sur le côté gauche de l’écran afin de garder une vue dégagée sur les couloirs, souvent étroits, faisant ainsi un petit écho à l’aspect dungeon crawler des anciens Megaten, dont le premier Soul Hackers. Tout comme celui-ci, les donjons sont labyrinthiques, confus, dotés de gimmick et de petits pièges propres. La fréquence d'apparition des ennemis sur le terrain est acceptable et peuvent être anticipés en attaquant en premier, donnant ainsi l'avantage en début de combat. Certains ennemis plus puissants sont cependant à éviter lors d'une première exploration, alors prudence. De plus, dans ces mêmes donjons, Ringo pourra envoyer ses démons en reconnaissance afin qu’ils partagent leurs trouvailles : objets, matériaux, et surtout : l'occasion unique de présenter de nouveaux démons à recruter ! Les Devil Summoners ont toujours mis l'accent sur leur personnalité et certains bénéficient enfin d’un modèle en 3D. Le système est donc modernisé sans pour autant perdre le cachet de son prédécesseur. J’adore ce système qui est pour moi l’équilibre parfait entre tradition et modernité. Les Megaten ont toujours su mettre en avant leur gameplay et je suis ravie de constater que ce concept perdure. Si des joueurs reprochent au jeu d’être trop répétitif et ennuyeux dans ses donjons, je trouve au contraire qu’il s’agit là de la meilleure adaptation moderne d’un système rétro qui était parfois, voire souvent frustrant. Soul Hackers 2 évoque un genre de jeu peu commun de nos jours, et il le fait avec simplicité et efficacité selon moi. J’ajouterais même que ce jeu pourrait être une bonne porte d’entrée pour les fans qui auraient des réticences (compréhensibles, au vu de leur difficulté) à jouer aux premiers Megami Tensei, car ce Soul Hackers 2 reprend le même principe d'exploration des donjons en ajoutant une pointe d’accessibilité que je trouve bienvenue. Cela donne une idée de ce que la série avait pour habitude de proposer par le passé. De plus, ces mêmes bases se retrouvent dans les Persona modernes, comme le Tartarus de Persona 3, le monde de la Télé dans Persona 4, et encore plus récemment dans le Mementos de Persona 5.

     

    Soul Hackers 2 - Avis

     

    La bande son du jeu, composée par MONACA à l'origine de l'excellente OST de Nier Automata, propose ici de très belles pistes qu'il m'arrive d'écouter encore aujourd'hui, telles que "Soul Hack", "Mansei Realm", "Comp Smith",  "Central Line", ou des thèmes de combats comme "Battle of Devil Summoners", "Boss Battle" ainsi que le thème du boss final au style surprenant pour la série que je trouve magnifique !

    Soul Hackers 2 sort plus de 25 ans après le premier jeu, une suite qui a sans aucun doute beaucoup surpris, moi la première qui n’attendait certainement pas une suite d’un spin off assez obscure en occident. Soul Hackers était en effet ressorti sur 3DS en 2013, portage dont nous avions bénéficié mais qui reste malgré tout peu connu. Les différentes séries autour de Megaten ont beaucoup évolué depuis les années 90, en particulier la série Persona dont la popularité a explosé avec Persona 5. Une popularité qui n’est pas sans conséquences puisqu’elle peut entraîner des attentes qui ne correspondent pas toujours à d'autres jeux, ne pouvant ainsi empêcher l’application d’un filtre comparatif sans raison apparente dont Shin Megami Tensei V avait aussi souffert à sa sortie. Personnellement, j’ai beaucoup aimé Soul Hackers 2. Je suis complètement charmée par son visuel que je trouve unique. Il possède une identité propre à laquelle j’ai été réceptive dès son annonce, et je suis toujours ravie de pouvoir replonger dans l'univers si particulier et fascinant des Devil Summoner. À ce sujet, j'espère secrètement un portage HD des Raidou Kuzunoha (s'il vous plaît, Atlus !)

     

    Pour terminer, voici une petite présentation en photos de l’édition physique simple du jeu, ainsi que de l’édition limitée japonaise.

    Soul Hackers 2 - Avis

    Édition simple

     

    Soul Hackers 2 - Avis

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    Édition limitée japonaise. Celle-ci contient : 

    - Le jeu en boîte.

    - Une figurine Aiho-kun (Ringo et Jack Frost) de 8 cm environ, ainsi qu'un DLC afin de l'obtenir en tant que démon dans le jeu.

    - 3 CD de pistes spéciales 25 ans de Soul Hackers ainsi qu'un DLC spécial Mary Maid pour Ringo (issue du premier jeu).

     

    Elle contient également un artbook spécial pour les 25 ans de Soul Hackers, avec des pages dédiées à tous les épisodes Devil Summoner, en passant par les Raidou avec des interview des développeurs. Le livre contient également une nouvelle sur le premier Soul Hackers que je traduirai avec plaisir.

    Soul Hackers 2 - Avis

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    Si vous souhaitez en savoir plus sur Soul Hackers 2, n'hésitez pas à cliquer ici !

     


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